Tout commence lors de la fête des Minish, petits être qui offrirent au peuple humain, dans le passé, une Lumière d'Or et une Épée Sacrée capable de vaincre les Ténèbres. À l'occasion de cette fête, le Roi organise un tournoi, à la fin duquel le vainqueur obtient l'extrême privilège de pouvoir admirer l'Épée Sacrée. Le vainqueur du tournoi se trouve être, hélas, un sorcier maléfique du nom de Vaati. Ce nom vous dit quelque chose ? Normal, Vaati est apparu récemment dans Zelda : Four Swords (GBA). Vaati, après avoir dévoilé sa véritable identité, jette un sort à la Princesse Zelda, la transformant en statue de pierre. Dans la confusion, il brise l'Épée Sacrée, et de ce fait rompt le sceau qui renfermait les monstres autrefois exterminés. Le seul moyen d'annuler le maléfice qui frappa Zelda est de faire reforger l'Épée Sacrée par les Minish, or ce peuple n'est visible que par les enfants. C'est donc tout naturellement que Link est envoyé à l'aventure.
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Link et Exelo, son "chapeau à conseils"
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Un Minish
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Comme d'habitude, vous commencez votre périple armé d'une simple épée et d'un bouclier de bois. Votre arsenal se complétera au fur et à mesure de votre progression dans le jeu. À noter que certains objets inédits font leur apparition dans le jeu, tels le pot magique, ou encore le bâton sauteur. D'autres reviennent, parfois tels quels, parfois maquillés (la pelle est remplacée par des griffes…). Les habitués remarqueront que la jauge de magie a disparu, et qu'une nouvelle aptitude est apparue, celle de de dédoubler. Cet arsenal ne sera pas de trop pour venir à bout des donjons et des hordes de monstres qui parsèment le royaume d'Hyrule. L'interface utilisée permet d'assigner des objets aux boutons A et B, le bouton R servant à faire une roulade et à se miniaturiser, et le L à faire des assemblages, dont nous reparlerons plus tard. On aurait préféré pouvoir utiliser plus d'objets à la fois, mais finalement on s'en sort plutôt pas mal. Tant pis, ce sera pour l'épisode sur DS ! ;-)
Vous avez lu "miniaturiser" ? En effet, vous aurez souvent recours à la miniaturisation, et ce pour rendre visite au peuple Minish, qui se révèle est microscopique. Pour cela il vous faudra trouver des "portails", dissimulés dans certaines souches d'arbre, par exemple. Le fait de jongler en ces deux univers relance l'intérêt du jeu, puisque le monde qui vous entoure devient tout de suite plus hostile : une goutte d'eau deviendra meurtrière, et les simples ennemis feront alors office de Boss de fin de donjon. À la fin de chaque donjon, vous recevez un élément qui vous permettra de fortifier votre épée. Plus celle-ci sera forte, plus les maîtres de dojo vous apprendront des techniques. Si "A Link to the Past" vous permettait un nombre d'actions à l'épée limitées, sachez qu'ici vous pourrez apprendre jusqu'à 8 techniques différentes.
En plus de la quête principale, vous aurez la possibilité de vous livrer à quelques quêtes annexes, telles que trouver des poules (tiens tiens, ça me dit quelque chose, mais quoi ?), ou encore faire des assemblages. Il s'agit d'assembler des "fragments du bonheur" avec des personnes à qui vous le proposerez, celles acceptant les assemblages étant repérables à un bulle au dessus de leur tête. Si vous parvenez à assembler deux fragments (trouvés dans les herbes, en tuant des ennemis, ou dans des coffres), quelque chose se produit : ça peut être une cascade qui dévoile une entrée secrète, une marre qui s'assèche pour laisser apparaître un passage, un coffre qui apparaît… Les réactions sont vastes. Une autre quête consiste à collecter des figurines, à l'instar de "The Wind Waker". Celles-ci s'obtiennent en jouant à une loterie, en échange de coquillages ramassés dans les fourrés ou dans les coffres. Vous l'aurez compris, le jeu ne se limite pas à la quête principale, sans quoi vous perdriez quelques heures de jeu.
Parlons de la forme maintenant. Graphiquement parlant, Capcom a fourni un travail remarquable : les décors sont détaillés, les personnages mignons et parfaitement animés, le jeu reste fluide en toute circonstances, bref, c'est du grand art. Il s'agit à mon goût du plus beau Zelda 2D à ce jour. Pourtant on sera un peu déçu de voir des personnages trop souvent vus dans la série, mais bon, on pardonne :-). Voir l'univers réel à l'échelle microscopique, bien que ce soit rare, est assez amusant. Pour ce qui est des musiques, les anciennes se mêlent aux nouvelles, et là aussi on aurait aimé un renouvellement plus conséquent. Elles restent cependant de bonne qualité, tout comme le bruitages, jamais horripilants.
En conclusion, on peut affirmer sans se tromper que ce Zelda est une réussite, et que Capcom redore le blason jusque-là un peu terni (à mon goût), par l'épisode sur GameCube (un comble !). Il s'agit sans conteste d'un des meilleurs jeux d'action - aventure sur GBA, vous pouvez donc foncer tête baissée !